Fin
J'ai décidé d'arréter ce blog, cependant, l'expérience continue sur Musique du Monde et d'ailleurs
J'ai décidé d'arréter ce blog, cependant, l'expérience continue sur Musique du Monde et d'ailleurs
Howlin' Wolf, Arthur Chester Burnette de son vrai nom fut l'une des figures majeurs du blues d'après guerre, ainsi que l'un des fondateurs du chicago blues. Né en 1910 sur les rives du Mississipi, il va être initié très tôt à la guitare par Charley Patton, dans les années 20, et plus tard à l'harmonica par Sonny Boy Williamson (deuxième du nom), dans les années 30. Cependant, il ne commencera réellement sa carrière qu'après la deuxième guerre mondiale, à laquelle il participera. Il fut l'un des premiers à utiliser une guitare électrique, élement, par la suite, représentatif du chicago blues. Il monte son premier groupe vers la fin des années 40 à Memphis, cependant, il n'enregistre ses premiers titres qu'au début des années 50. C'est à partir de là qu'il décide de quitter Memphis pour Chicago, ainsi que de se consacrer uniquement au chant. Il va enregistrer la plupart de ses succès dans les années 50 (Back Door Man, Little red roster, Evil, I'm The Wolf). Willie Dixon va lui écrire deux de ses plus grands tubes Wang dang doodle et You'll be mine. Comme c'est le cas pour la plupart des bluesman, sa carrière va décliner après les années 50, relancé par la vague rhytm'n'blues, et par le Rock And Roll (les Rolling Stones reprendront Little red roster, les Doors Back Door Man). Cependant Howlin' Wolf restera jusqu'à la fin de sa vie énormément apprécié par le public blanc. Il mourra dans l'Illinois en 1976. Howlin' Wolf se démarque de beaucoup de bluesman de l'époque par sa façon de chanter, un peu théâtral en apparence, mais cet homme chantait avec ses tripes. Il avait une voix particulière, assez rauque, bien plus que celle de Sonny Boy, c'est pour cela qu'Howlin' a inspiré enormément de génération de groupe de rock. Son nom lui viens de ses imitations de loups dans ses premières chansons.
Envie d'écrire pour quelqu'un d'autre
aujourd'hui. Une personne qui se sent seule. Seule dans la foule. Seule
dans un monde trop grand pour elle. Mal assise, mal à sa place, elle ne
sait pas ce que l'on attend d'elle. Je ne peux rien faire pour elle. Je
souhaiterais que mes mots la réconforte. Mais je ne suis pas un
magicien, je ne suis rien, comme nous tous. Je veux juste qu'elle sache
que je suis là, que je pense à elle.
Je n'attends rien d'elle. Et quand elle m'apporte quelque
chose, c'est une surprise, un ravissement. Une pensée, un mot gentil,
une attention... "J'aime te parler car tu me comprends" Quoi de plus
beau que ces quelques mots?
J'aimerais te dire que tu n'es pas seule, que je comprends tout ce que
tu ressens, que je partage tes joies, tes peines... Je ne partage que
tes sourires et tes larmes. Nous sommes tous seuls au fond de nous.
Personne ne sait ce qui s'y cache, même pas nous. Comment les autres,
aussi proche de nous soit il pourrez le savoir? Tu es seule, comme tout
le monde finalement. Ce n'est peut être pas la chose la plus agréable à
se dire... Se dire que la seule chose que nous partageons avec
tous ces gens, toutes cette foule, c'est notre solitude... Cependant,
je partage ta solitude...
Je t'aime Princesse, ne soit pas les autres, ne soit pas une autre, n'écoute pas les autre. Ecoute toi, toi et ceux qui ne sont plus les autres. Ceux qui te sont chères. Tu ne sais pas quand tu les perdras, mais pour l'instant ils sont là.
Une petite chanson, rien que pour toi. C'est une chose que m'apporte la musique, me dire qu'elle a été faites pour moi, et pour personne d'autre... Un mensonge, encore un, mais c'est bon d'y croire...
Des fois, on découvre des artistes par l'intermédiaire
d'un ami, à qui on a fait découvrir pas mal de groupe. C'est souvent
surprenant. Dans mon cas, ce fut une très grosse surprise. En effet, on
viens de me passer l'album d'un illustre inconnu pour moi, Tom Waits,
un album portant un nom de femme, Alice.
Je
ne sais rien de cet artiste, et je suis trop pris dans l'écoute de son
cd pour faire une recherche. Si vous êtes motivés, je
pense que tout le monde sait se servir de google. Donc, je ne sais pas
du tout ce qu'il a pu faire avant, mais ce cd est un chef d'oeuvre...
Peut on dire que c'est du blues? Je ne sais pas, je ne pense pas, mais
qu'importe, tout est blues, les limites sont flou, et qu'importe...
L'album s'ouvre sur la chanson éponyme, Alice,
un morceau très lent, piano, basse, batterie, trompette... Et la voix
de ce drôle de personnage Tom Waits, une voix rauque, profonde,
imposante, étrange... On ne voit pas le titre passer, telle une femme
qui entre dans votre lit pour prendre votre coeur, et s'en va sans vous
le rendre. Viens ensuite Everything You Can Think, une
chanson théâtre, une chanson cinéma, tel la bande son d'un vieux film
muet, la voix en plus... Et quel voix! une voix à la Orson Wells, une
voix de père autoritaire, une voix grave, une voix de fumeur de
gitane...
Flowers Grave, une balade? Je ne
sais pas, une chanson douce, mais chanté avec cette voix si
dérangeante, si étrange, cette voix d'outre tombe... No One Knows I'm Gone, la
même chose? Oui? Non? Allez savoir, toujours si étrange... Surtout que
ce morceaux est suivi d'une chanson en néerlandais (je pense...) Kommienezuspadt, une
espèce de jumb blues décapant comme on en trouve dans les films de Tim
Burton, chanté avec une voix se rapprochant plus du Psychobilly que
d'autre chose, le genre de morceaux que l'on écoute en tapant du pieds
en se laissant emporter par une trompette...
Poor Edward,
je ne sais pas qui est ce Edward, ni ce qui lui est arrivé, mais je
suis triste pour lui... Cette chanson sent la peine et la tristesse...
Tom Waits arrive à mettre une ambiance, à planter un décor par ses
arrangements, par sa voix... Un tel artiste, c'est rare, et
malheuresement triste qu'il ne soit pas plus connus...
Table Top Joe,
petit retour dans les années 50, un vieux rade paumé dans le sud des
Etats Unis. Une voix sortant d'un vieux tourne disque. Ca pue la bière,
la sueur, le whiskie et le tabac... Changement de décors dans Lost in the Harbour...
On se retrouve quelque part dans le froid, l'europe de l'est qui
sait... Un petit air de Prague? Cet album nous transporte vraiment d'un
endroit à un autre du globe. Puis une ambiance surnaturelle se dégage
de ce cd, inquiétant, étrange... We're All Made Here, musique
expérimentale, étrange, angoissante, tout cela ressort vraiment de ce
morceau... Au fur et à me sure de l'album, on a l'impression que Tom
Waits nous enferme dans son monde de non sens et d'angoisse, dans un
monde étriqué, exigue, et pourtant, on y reste avec plaisir... Watch Her Disappear,
une voix chuchotante qui m'aurait surement effrayé étant môme, la voix
du grinch, en plus effrayant... Mais derrière cela, on sent quelque
chose d'autre ... Quoi, je ne sais pas... Reeperbahn sonne
comme une vieille chanson que l'on raconte au coin du feu pour effrayer
les enfants, une chanson d'horreur, de monstre, de croque mitaine... A
partir de là, on quitte le monde réel, Waits, peut faire de nous ce
qu'il veut, on est immergé dans son monde... Un monde indescriptible,
sans logique, sans point d'attache.
I'm Still Here,
comme une mauvaise blague, nous aussi, on est toujours ici, coincé,
malgré nous? Je ne sais pas... Spatchmo... Cette chanson me fait penser
à Spatchmo... La voix, un air de ressemblance... Ressemblance qui me
marque encore plus sur Fish & Bird... Les deux dernières
chansons sont moins théâtrales, mois "ambiant" que le reste de
l'album... Sans pour autant être de mauvaises chansons, mais disons
qu'elles sont plus conventionnelles. Barcarolle sonne comme
une chanson d'amour, pleine d'espoir et de peine... Le genre de chose
que l'on chante sous un balcon des larmes pleins les yeux,dans l'espoir
qu'elle revienne... Alors que l'on sait très bien que ce n'a que peu de
chance d'arriver. Le morceau trouve sa beauté en grande aprtie dans le
solo de Sax, qui est vraiment, magnifique...jazzy à souhait... Fawn,
l'image de la fin, tout se termine... Un violon suraigue, quelques
accords de piano, de basse, de clarinette, adieu, aurevoir... La fin
tout simplement...
Pour conclure, cet album porte bien son nom, Alice, un prénom de femme, pour un album approchant la beauté féminine... Achetez le, il en vaut vraiment le coup. Mais réellement. Promis je me renseignerais sur Tom Waits, et essayerait d'écouter un autre album.
P.S: de plus, le cd en tant qu'objet est vraiment très beau, les illustrations sont très belles, et elles mettent vraiment dans l'ambiance...
Une vieille blague sur le blues raconte que si l'on passe un blues à
l'envers, on entends la femme du bluesman revenir. Depuis quelques
jours, mon blues se joue bel et bien à l'endroit. Cependant, dans ces
moments là, ce n'est pas le blues qui m'accompagne, mais plutôt une
musique qui représene la liberté, la non permanence des choses. J'ai
perdus mes illusions dans cette histoire, ceux qui me connaissent
savent de quoi je parle, mais c'est bon pour les autres aussi. Lorsque
l'on perd ses illusions, le monde paraît triste, sombre, froid,
cependant, ce n'est qu'une illusion...
Le monde est ce qu'il est, la
vie n'est pas forcément juste, mais de cela découle tout le plaisir. On
est triste pour savoir lorsque l'on est joyeux, on perd des choses, on
en retrouve. J'ai tout donné à cette fille, elle peut tout garder
maintenant, j'ai encore de quoi me reconstruire. J'ai du mal à écouter
certain morceaux, parce qu'ils me font penser à elle, certains films,
certaines heures de la journées...
Malgré tout, je n'ai aucune
haine envers elle, des fois j'ai l'impression qu'elle m'a pris pour un
con, mais je m'en moque, ça arrive, c'est comme ça. Je ne me résigne
pas, je prends tout en considération, j'analyse, en me disant qu'on ne
m'y reprendras plus. Puis, ça fait des souvenirs... Une chanson d'un
artiste que l'on a jamais partagé...
Tout est décousu, cette chanson
n'a même pas de rapport avec ma situation, mais on ne choisis pas. On a
l'impression de choisir telle ou telle chose, mais finalement, ce sont
ces choses qui nous choisissent... J'écris un peu, finalement, j'ai
envie qu'elle lise ce post, qu'elle se rassure, qu'elle puisse se dire
que je vais bien, que non je ne lui en veux pas. Je pourrais l'appeler,
mais ce n'est plus à moi de faire le premier pas, c'est terminé.
Je
l'ai aimé comme aime un chien, il est temps que je me relève pour de
nouveau être un homme. Bien que pour l'instant je ne suis plus qu'une
pierre qui roule.
Désolé de ne pas avoir posté depuis quelques temps,
mais je suis partis à Prague, et au retour, plus aucune motivation...
C'est souvent comme ça après d'exellent voyage.
Pour
me rattraper, je me motive à vous faire la chronique de l'un des plus
beau cd de blues qu'il m'est été donné d'écouter: Deep In The Blues de James Cotton.
L'album commence par l'un des meilleurs morceaux, d'entrée, Down at your buryin'...
Une voix rocailleuse, un harmonica envoutant, une guitare, un
contrebasse, pas grand chose à ajouter... C'est tout simplement
magique. On met le cd, on le lance, on ferme les yeux, et on décolle,
suffit de se laisser porter.
Le morceau se termine, on accelère un peu tout de même avec All walks of life. On ralentit de nouveau avec la reprise de Matt "Guitar" Murphy, You got my nose open.
La voix de Cotton est vraiment très profonde. Joe Louis Walker est à la
guitare, un plaisir... Ensuite, l'un de mes morceaux préférés, car il
s'agit d'une reprise du grand Sonny Boy Williamson, Dealin' with the devil. Tout simplement magnifique, surement la reprise de Sonny Boy la mieux réussi à ce jour...
Strange things happen
de Percy Mayfield... Exit la guitare et la contrebasse, un piano,
Cotton, sa voix, son harmo... Ambiance saloon, vieux sud. On sent la
fumée et la bière. Une ambiance caricaturale, il n'est pas inutile de
le répéter, mais tellement ancrée, tellement "classe". On reviens à des
compo de Cotton avec Country Boy, un blues rapide qui vous
fera taper du pieds. Bien qu'assez classique, la voix de Cotton et son
jeu d'harmo rendent la plupart des morceaux assez intense, ce mec
chante et joue avec ses tripes. Vineyard blues, le morceau
qui nous prouve qu'il reste de grands guitaristes de blues, Joe Louis
Walker montre son talent. Rare aujourd'hui sont les musiciens qui
peuvent enflammer un public par la force de leur instrument, Joe Louis
Walker doit en faire partie, ce morceau est sublime...
Worried life blues...
Piano, contrebasse, Cotton... Sublime, un blues lent, triste, et
pourtant plein d'espoir... L'harmo se croise avec le piano, la voix de
Cotton se mèle au tout... Two trains runnin', c'est Joe Louis
Walker qui chante sur ce morceau, tout simplement fabuleux, qui montre
bien d'où viens le rock and roll, rhytme entrainant, simplicité...
Simple, efficace... Joe Louis pousse sa voix à fond, c'est slide sont
parfait, placé au bon moment, l'harmo est tout simplement parfait...
excepté peut être un passage un peu long, enfin c'est subjectif... Ozark Mountain Railroad,
Charlie Haiden et sa contrebasse, c'est tout... Certains pourrait
trouver cela long et chiant, mais dans l'écoute du cd, ce morceau à sa
place... De plus il nous permet de ralentir le rhytme, pour que la
transition entre Two train runnin' et Sad letter ne soit pas trop dur... Sad letter, blues lent encore, magnifique... On retrouve le sourire sur Play with your poodle, allez savoir, ce morceau me met de bonne humeur. Blues in my sleep est
un blues lent de 6 minutes regroupant les quatres musiciens, c'est à
dire James Cotton, Joe Louis Walker, Charlie Haiden et Dave Maxwell.
Grandiose. Il n'y a pas vraiment d'autre mot. Le cd se conclut sur Everybody's Fishin', blues bien cadencé, bien rhytmé, histoire de ne pas se quitter trop déprimé...
Ce cd est sans doute l'un des meilleurs albums acoustique sortis
dans les années 90, il faut se jeter dessus, puis c'est tout.
Ce DVD est le premier du série de 3 retrçant les plus beau moment de
l'American Folk Blues Festival, qui se déroulèrent en europe entre 1962
et 1966. Il faut préciser que le blues n'était pas populaire aux Usa,
mais des types comme Sonny Boy, Muddy Waters... étaient considéré comme
des dieux en europe.
Le début est une mise en scène type vieux sud, où l'on voit T-Bone
Walker interprétait Call Me When You Need à coté d'une femme en train
de tricoter... On peut penser que cela fait un peu kitsch, un peu
caricatural, mais on oublie vite cet aspect et on rentre dans le
truc... Sonny Terry et Brownie McGhee reste dans l'esprit vieux sud...
On se retrouve soudain dans une ruelle sombre, un lent mouvement de
caméra nous dévoile un vieux bar d'où s'élève la voix de Memphis Slim.
The blues is everywhere, c'est le cas de le dire. Tout est magique...La
scène est très caricaturale, c'est une vison très européenne, mais une
fois de plus, on se laisse aller...
Suis Otis Rush, guitariste et
chanteur talentueux, malheuresement peu connu... Puis Lonnie Johnson,
une voix si pure qu'on en pleurerait, Another Night To Cry... Sippie
Walace et sa voix si chaleureuse... On regrette de ne pas avoir
assister à ces festivals...Avec Jonh Lee Hooker reviens la mise en
scène, les décors, que l'on avait délaissé à partir d'Otis rush... Un
Jonh Lee Hooker jeune, ce conteur d'histoire, seul avec sa guitare,
interpétant son Hobo blues... Ediie Boyd, Walter Shakey Horton, Junior
Wells, big Joe Williams, Mississipi Fred McDowell... Que d'instant
magique...
Puis arrive Willie Dixon, sans contrebasse, une guitare à la
main, inteprétant Weak Brain And Narrow Mind... Et on enchaine encore,
Sonny Boy Williamson et sa démarche chaloupé, Nine Bellow Zero,
magistrale... Puis Otis Spam, et Muddy Waters juste après, Got My Mojo
Working...
Et enfin, le finale, magnifique,
avec muddy Waters, Sonny Boy, Memphis Slim, Willie Dixon, Otis Spam,
Lonnie Johnson, Bog Joe Williams, Victoria Spivey... et on se dit que
c'est la fin, que les mecs dans le public sont des enfoirés, qu'on
donnerait tout pour être à leur place... Bye Bye Blues...
En bonus track, on trouve Earl Hooker interprétant Walking the floor over you en acoustique, entre amis... Et on le retrouve sur scène donnant une leçon à n'importe quels guitaristes de Rock And Roll... Magnifique, tout simplement
Vous l'aurez compris, ce DVD est magnifique, il n'y a pas d'autre mot, et encore je le trouve trop faible... Cela fait quelque chose de particulier de voir ses idoles bouger, les voir sur scène... donc si vous aimez le blues, jetez vous dessus, il n'y a pas d'autre chose à faire.
Memphis slim est né en 1915 à Memphis dans le Tenesse. il va
commencer le piano dans les années 20, mais c'est sa rencontre avec
Roosevelt Sykes qui va enraciner sa passion pour le blues, et le
pousser à enregistrer. Ses premiers enregistrements datent des années
40. C'est à cette époque qu'il va s'instaler à Chicago, et jouer
avec les plus grands musiciens de chicago blues, Sonny Boy Williamson, Willie Dixon, Muddy Waters...
A partir des années 60, il va s'installer à Paris, où il se produira
dans divers café, pub et salle de concert, et cela jusqu'à sa mort en
1988.
Memphis Slim fut l'un des plus grands pianistes blues de son époque, et encore aujourd'hui, peu égale son talent. Il se situe à la frontière du blues et du jazz, avec son doigté léger, fluide... En plus d'être un grand pianiste, il est un chaneur d'exeption, possédant une voix chaude, douce... Il peut être intimiste, lorsqu'il se retrouve seul face à son piano, adapté son jeu à des musiciens plus "Rock And Roll", comme Sonny Boy Williamson, enchainer des boogies enflamés... Son talent n'a pas vraiment de limite. Il est l'auteur du célèbrissime Nobody love me, everiday I have the blues
On ne peut pas parler de blues sans parler de Muddy Waters. Il est encore aujourd'hui l'une des figures emblématiques du chicago blues ainsi que du blues d'après guerre.
Sa carrière musicale commença par un "heureux hasard". Son premier
enregistrement s'est fait dans une plantation d'un delta du Mississipi.
En fait, on cherchait Robert Johnson pour le faire enregistrer, mais ce
dernier étant déjà mort, on leur conseilla d'aller voir ce type qui
avait du talent. Ses premiers enregistrement montre un blues rural,
avec quelque chose de plus... une maitrise de la voix, un jeu de
gratte... Plus tard, il partit pour Chicago ou il troqua son acoustique
contre une guitare électrique. Il fut l'un des fondateurs du chicago blues (harmonica, guitare, basse, batterie), à l'origine du Rock And Roll...
Après un blanc dans sa carrière, il refit surface dans les années 60.
Pour l'anecdote, ce sont les Rolling Stones qui le relancèrent
(d'ailleur le nom du groupe vient d'une chanson de Muddy Waters Rollin Stone).
Alors qu'ils allaient enregistrer dans un studio, ils virent un mec en
train de repeindre le plafond. Cet homme n'était autre que Muddy
Waters. Ils ne pouvaient le laisser comme ça, alors ils décidèrent de
le prendre pour faire leur première partie...
Muddy mourut
en 1983, après avoir influencé une série d'artiste. Led Zeppelin (Whole
Lotta Love...), Les Stones, Chuck Berry (c'est Waters qui lui permit
d'avoir son premier contrat). Des chansons comme got my mojo working sont presque à l'origine du Rock And Roll...
P.S: Willie Dixon écrivit plusieurs succés de Muddy, mais j'y reviendrais avec un article sur Willie Dixon.
Le blues n'est pas une musique "triste"... Dire que l'on a le blues ne signifie pas que l'on se morfond, avoir
le blues, ce n'est pas avoir le spleen. Le blues ne se morfond pas, il ne se complait pas dans sa tristesse... C'est
une musique pleine d'espoir. L'espoir que tout s'arrange un jour... Quand Sonny Boy suplie sa femme de revenir,
sa
voix est triste, mais il souhaite son retour, il souhaite qu'elle
revienne. Trop considère que le blues n'est que la forme musicale du
romantisme du 19ième... Mais ce n'est pas le cas. Les poètes maudits ne
faisaient que décrirent leur souffrance, ils ne voyaient que la mort
comme solution... Le bluesman cherche des solutions. C'est une
manifestation de la tristesse, mais derrière ça, c'est une recherche du
bonheur, un espoir que tout s'arrange...
Cet article est assez personnelle, ceux qui me connaissent comprendront, pour les autres... vous avez ma vision du blues. Une musique qui sort de l'intérieur. L'extérieur peut être triste, mais au fond de soi, on se dit que tout peut s'arranger, même si ce n'est qu'illusion. On s'y accroche. L'espoir ne fait pas vivre, ce sont les illusions qui font vivre, et quelle illusion est plus belle que la musique... Un moment d'éternité, le temps d'un morceau...